Dialectikon de novembre

Publié le par Dialectikon

La loi de la jungle d'un Syndicalisme réactionnaire

Sous l'Ancien Régime, les corporations, au prétexte d'intérêts communs freinaient l'innovation, entravaient la liberté des échanges et l'exercice de son métier en pleine propriété, limitaient le développement économique et encadraient le travail.

Les députés de l'assemblée constituante, par la Loi Le Chapelier de 1791, interdirent toute association de patrons, d'ouvriers ou de compagnons de même profession : l'objectif était bien de protéger les individus, patrons et salariés, contre toute restriction à la liberté du travail, du commerce et de l'industrie.

L'article 7 stipulait : « Ceux qui useraient de menaces ou de violences contre les ouvriers usant de la liberté accordée par les lois constitutionnelles au travail et à l'industrie, seront poursuivis par la loi criminelle et punis suivant la rigueur des lois, comme perturbateurs du repos public. »

Ces menaces provenaient aussi bien de patrons que d'autres ouvriers envers leurs pairs : on est ébahi par l'actualité de ce texte à la vue de ces mouvements sociaux initiés par une poignée de professionnels, confortés par des simulacres de consultation populaire par des votes à mains levés, la multiplication des piquets de grèves, séquestrations de personnel, menaces et voies de fait. Dans l'indifférence générale des médias, dès lors qu'il s'agit de ce syndicalisme rétrograde et de mouvements sociaux réactionnaires, on ne parle plus d'éthique, de démocratie ou de lutte contre la discrimination.

Les principes ne devraient pourtant pas souffrir d'exception : être interdit d'embauche dans une imprimerie parisienne parce qu'on refuse d'adhérer à un syndicat unique, c'est de la discrimination caractérisée. Mais ne demandons pas à la Halde de faire preuve de courage en la matière.

 

Loin d'être liberticide, la Loi Le Chapelier affirmait au contraire avec force la liberté du travail.

De fait, en prohibant l'association professionnelle, elle interdisait le syndicalisme. Mais, il faut se replacer dans le contexte économique et social de l'époque : le tissu industriel était faible et les grandes fabriques rares.

Contrairement à ce que l'on apprend en classe, la loi Le Chapelier n'interdisait pas la grève mais affirmait avec force la liberté contractuelle d'individus responsables.

L'article 8 interdisait les manifestations ayant pour objet d'empêcher « le libre exercice de l'industrie et du travail »

On aurait pu amender la loi le Chapelier, en gardant les principes et ouvrant vers le droit d'association. La loi fut abrogée en 1884 balayant son encouragement à l'effort, à l'innovation et sa protection de la liberté du travail.

Le syndicalisme révolutionnaire a désormais laissé la place à un syndicalisme réactionnaire, tourné vers le passé, immobiliste.

Le corporatisme enfin imprègne encore fortement de nombreuses organisations patronales.

 

La loi de la jungle et la loi du plus fort caractérisent l'anti-libéralisme.

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