Lettre ouverte à l'attention de M. DEVEDJIAN

Publié le par Dialectikon

Monsieur le Secrétaire Général,
 
Permettez moi de vous faire respectueusement part de la plus profonde indignation d'un électeur de Nicolas Sarkozy.
 
La presse se fait écho ce jour du refus de l'UMP de participer et de soutenir la manifestation Anti-blocage du 18 novembre à Paris.
 
Je suis amené en en tirer les conclusions suivantes :
 
1/ L' UMP et ses militants n'ont pas le courage de soutenir publiquement les réformes entreprises par le gouvernement.
 
2/ L' UMP soutient les comportements anti-démocratiques de syndicats corporatistes et de groupes extrémistes qui sabotent l'Université française, entravent l'activité économique et portent atteinte à la liberté du travail et de circulation des citoyens français.
 
Sans doute protesterez-vous de votre bonne foi, que ce n'est pas ce que vous voulez dire, que c'est un "problème de communication" : vous devez être conscient que c'est le message que vous adressez aux français. Et nous le recevons comme tel.
 
Ne pensez-vous pas que la vraie rupture politique serait l'ouverture vers la société civile ? De se mettre enfin à son écoute ?
 
Il parait que les syndicats sont dépassés par leur base : c'est sans doute la même mésaventure qui  attend les partis et les cadres de la majorité présidentielle.
En continuant de regarder de haut Liberté Chérie, Contribuables associés ou l'IFRAP vous vous coupez des forces vives et montantes du pays : être élu ne rend pas infaillible et omniscient.
 
Vous avez dit " les manifestations ne sont pas dans notre culture " . Oubliée celle de 1984 pour la défense de l'école libre ? " Enterrée celle de 1968 qui mit fin à la chienlit ?
La rupture, c'est aussi de sortir de son cadre de référence, c'est remettre en cause les habitudes d'immobilisme, de fatalisme et d'abdication devant la moindre opposition qui ont bloqué les réformes depuis plusieurs dizaines d'années.
 
Monsieur Xavier Bertrand aurait dit au sujet de la manifestation de dimanche :" Il est trop tôt " !
 
Alors permettez-moi pour finir de citer le président du Sénégal, Monsieur Abdoulaye WADE
" Le « donner du temps au temps » , non, c'est fini ! Nous avons assez perdu de temps. "

Je croyais qu'en substance c'était aussi le message du Président de la République. Ce n'est pas semble-t-il celui de l'UMP.

En vous remerciant des quelques instants que vous avez consacrés à me lire et en espérant vivement un  sursaut citoyen de votre parti, je vous prie d'agréer, Monsieur le Secrétaire Général, mes respectueuses salutations.

 
Alain C. TOULLEC
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article