Recomposition libérale ?

Publié le par Dialectikon

La recomposition politique française est en marche nous dit-on. Pourtant quelles que soient les frontières, la quasi totalité des partis politiques sont constructivistes et interventionnistes dans la vie des citoyens et dans celles des entreprises. Quant au personnel politique, il est terrorisé à l’idée de lui être apposée l’infâmante étiquette libérale.
Le Modem veut jouer les vases communicants avec le Parti socialiste et Marielle de Sarnez annonce une fusion de ses listes avec celles du PS au deuxième tour des municipales. L’UMP repousse à plus tard la création courants, craignant sans doute qu’une aile authentiquement libérale lui pousse.
Les libéraux, peu habitués aux techniques de prise de pouvoir, s’empêtrent dans des querelles d’hommes et de chapelles : plus libéral que moi tu meurs.
Etre libéral, c’est à la fois une philosophie et un comportement pratique en accord avec cette philosophie.
Dans ces conditions, un libéral peut-il être partisan, que signifie l’existence d’un parti libéral, ne risque-t-il pas la tentation sectaire ? Depuis avril 2007, il y a, au moins, trois partis libéraux, Alternative libérale, le Parti libéral et un Parti Libertarien, au moins trois courants possibles à l’UMP ( les Réformateurs, les cercles libéraux et la Droite libre ) et enfin des associations indépendantes des partis, fortes, intelligentes, constructives et agissantes ( Liberté Chérie, Contribuables Associés, ETHIC, l’IFRAP, l’ALEPS…)
Dieu que les libéraux aiment la concurrence !
Avec toute cette richesse intellectuelle, cette énergie qui déborde, cette masse de réflexion et de connaissances utiles, comment se fait-il que les libéraux ne pèsent ils pas plus sur la société pour son amélioration continue et le bien de chacun ?

Publié dans Débat libéral

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L
Alain,<br /> Ce n'est pas facile de se rappeler, pour suivre, toutes les adresses où l'on a posté et je ne te réponds qu'aujourd'hui.<br /> Je ne vis en Suisse que depuis 2 ans et c'est plus le destin et les hasards de la vie qui m'ont conduit dans ce pays plutôt qu'une analyse d'évasion de la situation française. Il n'empêche que je ressent ici une forte ambiance "libérale" dans la manière de voir les choses. Mais je vois aussi que l'adage qui veut que "tout soit relatif" trouve encore plus ici son illustration. Certains gros artisans de mon canton avec lesquels je suis en relation, me disent "rêver" de la France. Cela me semble procéder d'une très mauvaise information de leur part à beaucoup de points de vue quand on sait entre autres que le système éducatif ici, dirige bien plus facilement des apprentis vers ces entreprises et que le droit du travail ici et à juste tître, donne encore la primauté de décision au chef d'entreprise plutôt qu'à l'employé.<br /> J'habite le Valais et vraiment, chaque canton ici et encore il me semble plus marqué que dans la fédération des Etats-Unis, a ses particularismes. Jours fériés, fiscalité, organisations diverses où vraiment tout ce qui intéresse le niveau de commune ou du canton est décidé par ces instances sans centralisme fédéral. Et pour la moindre chose le peuple du canton est vraiment souverain à travers des "votations" avec des règles très accessibles pour provoquer ces "référendum populaires". Et le pouvoir n'ira jamais essayer de contourner ce que le peuple aura décidé. Si certains sont excédé des dizaines de votations chaque années, personne ne cherche à remettre en cause ce système de consultation.<br /> Mais si les cantons sont tous différents dans leurs caractéristiques, on peut en laissant le seul canton italophone de la Suisse à part, partager la Confédération helvétique en deux parties, celle romande où on parle français qui va du Jura au Valais sur l'ouest et le sud et le reste au nord-est qui est allemanique. Et ce qui "sauve" l'aspect libéral de la Suisse c'est la partie allemanique qui est largement majoritaire et qui est adepte de l'esprit de concurrence qui ne semble pas négociable tant ils en ont compris tous les bénéfices.<br /> Ces dernières semaines ces clivages sur des votations tendant à remplacer les différentes caisses d'assurance-maladie en une caisse unique comme en France ou encore la réforme de l'Assurance invalidité ont bien montré ce clivage entre ces deux communautés, tout comme les votations tendant à se prononcer sur l'adhésion de la Suisse à l'UE. Les romands auraient tendance à vouloir faire prévaloir le collectivisme comme en France alors que les allemaniques sont plutôt pour un individualisme et la concurrence.<br /> Je suis persuadé que tout ceci est provoqué par l'influence des médias audio-visuels. Les romands disposent de 2 chaînes de télévision TSR1 et TSR2 qui me semblent d'un bon niveau, mais ont accès à toutes les chaînes françaises et sont donc fortement influencés par elle vers ce socialisme qui est la seule doctrine qui a droit d'y citer.<br /> Mais si l'on combine cela avec les systèmes permettant aux gens de s'exprimer par des initiatives mêmes populaires, on voit que bien souvent celà contrecarre les diktats de nos gouvernants, qui nous font du politiquement correcte, comme on le voit trop souvent en France. Je n'en veux pour preuve cette année que les lois sur l'immigration. C'est le peuple qui a décidé qui serait autorisé à cenir en Suisse et qui ne le serait pas. Et je peux vous dire que les ressortissants des pays en dehors de l'UE, n'ont plus beaucoup de chance de venir en ce moment s'installer en Suisse.<br /> Tout comme ce qui concerne la délinquance. La population exige que des statistiques soient faites en ce qui concerne l'origine géographique des auteurs de crimes et délits et bien sur soient publiées. Et c'est fait et il apparaît que plus de 70% de ceux-ci sont le fait d'étrangers et avec des profils bien marqués. Les vols et violences du faits d'émigrés en provenance des Balkans comme serbes, roumains, albanais etc et le trafic de drogue aux africains en majorité par exemple. D'où nouvelles votations où le peuple à tendance à vouloir, canton après canton en en fonction des troubles à l'ordre public, à se débarrasser de ces étrangers qui ont été accueillis dans ce pays et qui ne savent pas se tenir et respecter cette hospitalité. Il est donc de plus en plus envisager la simple mesure de faire perdre leur permis de résident ou même leur fraîche nationalité (datant de moins de 5 ans) pour certains qui se rendraient coupables de crimes et délits et simplement les renvoyer dans leur pays d'origine et certains canton commencent par le faire. Comme je suis loin, ici, de la France en cela.<br /> Autre particularité au niveau fiscal: un maître-mot consensuel, tout est fait pour que les services publics coûtent moins et c'est l'avis de la population et même si c'est, contre le sentiment des socialistes (qui sont de ce fait minoritaires ici) au détriment de l'emploi. Regroupement administratifs de communes, concurrence, sous-traitance au privé etc. Ce sont des discours qui changent totalement de ce que l'on peut entendre dans les médias audio-visuels français. Et c'est presque quotidiennement que sur TSR1 vers 19h que des débats entre les partisans du moindre coût pour le contribuable et ceux qui sont pour faire du social, s'affrontent sur le moindre problème se posant dans les cantons romands. On n'entend pas cela en France ! et cela change tout quant à l'approche de la population aux thèses libérales.<br /> Comme dans la presse écrite. J'ai approché un jour ou l'autre presque toutes les publications entrepreunoriales hebdomadaires<br /> comme Challenge, Entreprendre etc et je n'y ai jamais trouvé de propos libéraux, comme si cela n'existait pas. Entreprendre oui, mais pas pour faire des profits mais seulement dans son aspect social et créateur d'emplois. Et pourtant c'est possible d'avoir un autre ton ou qu'un seul hebdo puisse avoir ce ton en France. Je ne l'ai jamais trouvé. Pourquoi. Ici un équivalent comme Bilan est franchement libéral et c'est un "bain de bonheur" de le lire pour un libéral comme je peux l'être.<br /> Pour ce qui est des problèmes des partis libéraux ici ou ailleurs, je ne suis pas un expert, mais il me semble que qui dit politique dit compromissions et souvent intérêt personnel. De la beaucoup de divergences et de travers comme il me semble à Genève où certains - peut-être à l'image d'AL - s'écartent du libéralisme pour simplement perdurer dans leurs postes.<br /> Et cela pose aussi le problème de la démocratie. Est-ce une bonne chose et est-ce "juste" et "honnête" quant on sait qu'on appelle à débattre de problèmes économiques et politiques au plein sens du terme, des populations qui sont complètement sous-informées ou trop souvent incapables de bien comprendre les enjeux. Démocratie ou manipulations ?<br /> Cela me rappelle comment s'est élaboré ou du moins ce que j'en ai vu, le programme d'AL . Il s'agissait de réunir ceux qui voulaient faire partie de l'élaboration de ce programme et qu'ils débattent entre eux. En faisais-tu partie, je ne sais, mais tu as certainement vu et su qui en faisait partie. Es-tu sur qu'ils étaient tous qualifiés pour élaborer un vrai programme libéral. Ceux qui parlaient le plus forts ou étaient les plus convainquant du groupe ne défendaient-ils que de vraies options libérales. Combien d'économistes dans cette "constituante" ? L'on voit bien qu'un vote démocratique majoritaire dans une telle instance et malgré tous les débats du monde, ne sont pas un garant de qualité du produit fini.<br /> Alors un parti libéral ? Comment ? Je crois que le libéralisme ne pourra voir le jour politiquement que lorsqu'un certain nombre de canvaincus que c'est le meilleur système, en feront la promotion dans le public. Pour la France et cela s'est déjà passé plusieurs fois, sans avoir pu réussir jusqu'à présent, consisterait à ce qu'un certain nombre de députés convaincus quittent l'UMP pour faire un groupe parlementaire qui leur soit propre et défendent cette option.<br /> Et je pense qu'à ce sujet nous allons avoir une fenêtre de tir dans l'année à venir si Sarkozy ne fait pas d'ici la fin 2007 de vrais réformes. Car dans ces conditions ceux qui porteront l'étiquette UMP aux municipales, vont se faire étriller comme ne 2004. Et il y a beaucoup de député-maires UMP, qui risquent de ce fait de perdree leurs mairies, aussi forts qu'ils soient et les français en leur feront pas grace que de n'avoir pas su se faire entendre de Sarkozy. Alors une voie de recours pour eux sera de se démarquer de lui pour militer (enfin) pour la réalisation effective de réformes. <br /> De toutes les façons, cet UMP sans courants, est une hérésie et ne peut aller que vers l'explosion, car si Sarkozy ne fait que des réformettes dans les mois à venir, ce ne sera dans les faits, non seulement le libéralkisme qui ne sera pas représenté en France mais la simple droite !<br /> Il y a tant à dire .<br /> <br /> Bien cordialement et bon courage pour tout ce prosélythisme que tu entreprends, ce dont je te remercie pour l'œuvre libérale.<br /> <br /> Pierre MICHON
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A
Le parti libéral et le parti libertarian sont en jachère, Alternative Libérale est le seul parti libéral indépendant et authentique actif.
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D
Cher anonyme, ( même si j'ai reconnu l'adresse IP : Big brother is watching you )Pour la bonne marche de ce forum qui vient d'être mis en ligne, j'ai un trsè nette préférence pour les messages soignés, ce qui est parfaitement le cas, mais aussi nominatifs, au pire aller avec un pseudonyme transparent.Comme tu l'as remarqué, je suis en ce moment d'une humeur plûtot primesautière, satirique ou caustique.Je répondrais ceci. Et surtout ne le prends pas mal !Une terre en jachère est par le fait même une terre prometteuse car elle se repose. Ce qui n'est pas le cas d'une terre que l'on a "forcée" aux engrais et qui risque d'être épuisée avant l'heure.Cela dit, le parti libertarien  a été créé d'après son site, squelettique, en avril 2007. Je n'en sais pas plus.Nous verrons bien. Le seul message que je voudrais faire passer est le suivant : nous luttons tous , pour le bien de chacun et le bien public, contre le socialisme, et non contre des personnalités et des partis plus ou moins libéraux selon l'orientation du soleil.En attendant nous nous retrouverons tous, apaisés et enthousiastes, le 16 septembre pour la Fête de la Liberté.AmicalementAlain Toullec ( ce n'est pas un pseudo )
L
Lorsque l'on veut rassembler il faut déterminer les dénominateurs communs. C'est pourtant simple dans le libéralisme, il ne s'agit que de mettre l'individu au dessus de la collectivité et de tout étatisme. Tous les libéraux que vous citez sont-ils d'accord là-dessus. pour au moins la moitié d'entre eux j'en doute.<br /> Etre libéral est-ce être le défenseur de l'auberge espagnole ?<br /> Alors, vous avez posé le problème. Quelle est votre solution pour une force unique en France pour promouvoir le vrai libéralisme ?<br /> Cordialement
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D
Cher libéralisateur, ( PM ? )Nous sommes entièrement d'accord sur les trois premières phrases.Pour le reste, si j'avais la réponse , je ne lancerais pas le débat.Voici la situation telle que je la vis.Depuis le mois de mars, ceux qui se réclament comme nous d'un libéralisme authentique, et qui doivent se contenter du Président Sarkozy et de son gouvernement se sont entre-déchirés avec virulence, et parfois à la limite de la crise de nerfs  : nous n'avons pas fait preuve, les uns et les autres car je ne jette la pierre à personne, d'écoute et de compréhension.Pourquoi sommes-nous libéraux ? Parce que nous sommes convaincus, que dis-je, nous savons que : - l'amélioration continue des conditions de vie de chacun, et donc de tous, passe  par la responsabilité individuelle, la propriété de son propre corps, de sa pensée, des ses biens, etc. dans une société ouverte. Je fais bref parce que nous sommes d'accord, et que les ouvrages ne manquent pas sur le sujet.- que dans certains cas, rares, les individus peuvent être amenés à transférer une partie de leurs pouvoirs à la collectivité : la justice ?, la police ?, ...?Je laisse des points d'interrogation car, c'est ce deuxième alinéa qui crée le débat au sein des libéraux et de tout citoyen de bonne foi : jusqu'où doit-on aller dans la subsidiarité ?Résumons la situation de le France, à mon avis, bien sûr.Si on trace une règle allant du libéralisme ou, mieux, du libertarianisme jusqu'au socialisme, le curseur est nettement placé du côté du socialisme.Comment faire pour déplacer ce curseur ? Un libéral peut-il prendre le pouvoir d'Etat ? Quel sens cela peut-il avoir ?Faut-il une force unique pour promouvoir le libéralisme ? N'est-ce pas réducteur ? Peu-t-on être partisan ( aus sens de membre d'un parti ) et libéral ? Est-ce que cela ne mène pas rapidement à des déchirements ou des exclusions, du style : nous sommes les vrais libéraux, pas eux.Vous résidez la plupart du temps dans un autre pays francophone : pouvez-vous nous apporter votre éclairage sur l'action libérale en Suisse ? Comment se fait-il que le parti libéral de Genève se soit scindé il y a quelque mois ?Je pense que votre analyse de l'expérience suisse nous serait précieuse : les textes de l'Institut Constant montrent que là bas non plus, ce n'est pas simple, et qu'il y a encore fort à faire pour faire reculer le socialismeJe constate que chez nous les organisations libérales, ô combien politiques dans le noble sens du terme, mais en dehors des partis, font un travail formidable pour déplacer le fameux curseur.Pour ma part, pour faire taire quelques rumeurs, je n'ai aucune ambition vis à vis d'un parti, quel qu'il soit.Actif, j'ai pour projet personnel de m'organiser pour ne jamais réclamer mes droits à la retraite. J'ai encore une quinzaine d'années pour y arriver.Tous les jours je bataille pour conseiller les entrepises sur leur organisation d'une part et je me bats pour sortir des demandeurs d'emploi de l'assistanat. Mon discours a pour axe principal le suivant : ce n'est pas le patron qui vous paye, mais le client : en conséquence une entreprise n'embauche pas un salarié pour lui faire plaisir mais l'aider à satisfaire ses clients, et ce quelque soit son métier.C'est une première façon de militer.La deuxième est de ne pas laisser le débat dialectique, y compris satirique ( voir ma plaisanterie de potache sur les couches populaires), aux seules mains des socialistes, c'est mon côté intellectuel, mais aussi, le soir de me mêler de ce qui ne me regarde pas dans la vie des partis politiques.Mon seul voeu est de participer aux débats, de les suciter même, dans la limite de mes moyens intellectuels et physiques. Très restreints, vous l'avez remarqué.Et que nous nous retrouvions tous, apaisés, le 16 septembre pour une grande fête de la liberté.Amicalement.Alain ToullecPS : si cela vous intéresse j'ai aussi fait une intervention - interrogation sur PhilFree dont vous trouverez le lien dans le répertoire à cet effet.